J'ai bien senti

Qu'entre nous, c'est fini.

Il a été le premier

A me prendre dans ses bras.

Le premier a m'aimer.

Il était mon papa.

Aujourd'hui, j'ai bien senti

Que je ne suis plus sa fille.

Parce que je ne veux plus mourir,

Parce qu'enfin, j'ai décidé de vivre,

Parce que j'essaye d'être moi...

Il me faut subir

Son regard ivre

De colère, Sans émoi.

J'étais sa fille.

C'était ma famille.

C'est fini,

Je vis.

J'aimerai être rassurée,

et me dire qu' Elle

s'est effacée.

Mais je crois qu' Elle

est bien plus présente,

alors que je suis absente.

Ai-je toujours une place

dans son coeur ?

Ou pour mon malheur

il faut que je m'efface

définitivement

de ses sentiments ?

Je ne sais plus danser.

Je n'arrive plus à suivre ses pas.

D'avant en arrière, je tangue dangereusement.

Il n'y a plus de naturel dans nos mouvements.

Ne plus danser qu'en solo ? Pourquoi pas...

Mais, j'ai tant aimé ses chorés.

Me mouvoir dans ses bras.

Il a toujours été là.

Je veux le retrouver,

Je ne veux pas le laisser.

Ce n'est qu'un manque de temps,

Ce n'est qu'un manque de nous.

Demain, ce sera plus évident.

Demain, il y aura à nouveau un Nous.

Cette fois,

Ce peut être la dernière fois.

Ne te pose pas de question,

Saute sur l'occasion.

A trop penser,

Tout peut s'arrêter.

Un petit rien,

Et ça prend fin.

Je serai libre,

Je veux vivre.

Je veux en profiter,

Bouger, t'aimer.

Je veux te faire l'amour.

Tu n'as qu'un mot à dire pour...

Des cartons,
Jusqu'au plafond.
Une tour infernale,
Et tout en haut : le Grall.
La moitié d'une vie bien emballée,
Une moitié à oublier.
Reste encore une moitié
Pour tout changer.
Il faut que je me reprenne,
il faut que j'apprenne
A choisir seule,
Sans écouter les êtres veules,
Qui tels des vautours
me tournent autour.
En plein brouillard,
même si il est tard,
Il y a toujours un espoir,
Il ne fait jamais complètement noir.
Je sais que tu es là,
J'arrive à petits pas.
Attends moi,
Je n'ai que toi.
Toi, mon unique envie.
Toi, ma Vie.

Le week-end prochain,

Nous irons sur d'autres chemins.

Il y fera beau,

Et nous écouterons les oiseaux.

Ils chanteront pour nous,

Des accords si doux,

que nous oublierons le reste du monde.

Le vent nous entraînera dans sa ronde,

Comme des enfants sur une comptine.

L'herbe coquine

Nous chatouillera

Lorsque, allongés tous les deux,

Nous explorerons d'autres cieux.

Sur le sable avec toi,

à St Jean-du-doigt,

j'ai aimé me promener.

Ta main serrant la mienne.

Regarder les vagues qui viennent

lécher la plage.

J'aime nos partages,

nos moments complices,

où tout s'éclipse,

lorsque je suis avec toi,

lorsque tu es à moi...

Je t'ai promis

un texte plein de vie.

Je me creuse la tête.

Sors les trompettes,

roulements de tambours...

Je fais tout pour.

C'est dur, punaise !

Sur ce terrain, je ne suis pas à mon aise !

Je vais y arriver,

tu n'as pas à désespérer.

Je trouverai les mots

pour dire que le monde est beau !